Dans ce cadre particulier, le médiateur s’attache à aider les parties à trouver des solutions concrètes et communes lors d’une séparation ou d’un divorce.
En de telles circonstances, le plus souvent particulièrement douloureuses, le processus de médiation crée un espace favorable pour :
La médiation apparaît également comme plus appropriées dans les difficultés rencontrées par les grands-parents lors de l’exercice de leur droit aux relations personnelles à l’égard de leurs petits-enfants.
La durée d’une médiation familiale varie en fonction de chaque situation mais, dans tous les cas, est largement inférieure à celle d’une procédure judiciaire.
L’agenda des rencontres est établi de commun accord avec les parties.
Les séances durent généralement 1h à 1h30 et sont réparties sur quelques semaines ou quelques mois.
Après avoir analysé la demande des parties et s’être assuré que les conditions sont réunies pour entreprendre une médiation familiale, le médiateur fait signer le protocole de médiation (y renvoyer) qui reprend les règles principales du processus de médiation.
Selon les besoins et les intérêts de chacune des parties, plusieurs sujets sont mis à l’ordre du jour et abordés tour à tour.
En cas de séparation parentale par exemple, on discutera du sort du couple et du partage des biens, des enfants et de l’organisation future de leur vie quotidienne, de leur éducation, de leur prise en charge financière, du secours alimentaire éventuel à l’autre conjoint…
Cette pause offerte pour mettre en mots ce que l’on éprouve et ressent, écouter l’autre, va permettre à chacun de progresser vers une meilleure compréhension des enjeux du conflit.
Les termes de la transaction vont, peu à peu, pouvoir s’esquisser.
Les arguments et les points de vue de chacun seront questionnés par le médiateur, non pour les justifier ou les arbitrer mais pour qu’ils prennent sens pour tout le monde.
Ce travail d’élaboration, de verbalisation et d’accompagnement des parties permettra à chacun d’approcher les conditions d’une perception différente de la réalité de l’autre, mais également de sa propre réalité.
Au terme de ce processus, le médiateur rédige un projet d’accord écrit qui pourra le cas échéant être relu par les conseils des parties et homologué par le tribunal.
Convaincu de l’intérêt et la richesse des regards croisés sur une situation familiale, Christophe Trivière travaille régulièrement en co-médiation avec une psychologue clinicienne, Madame Carmelina MARINO.
La complémentarité de l’approche juridique et psychologique peut s’avérer en effet particulièrement opportune dans certains dossiers.
Le travail en binôme garantit par ailleurs davantage de soutien, de confort et de sécurité dans le déploiement du processus de médiation.
Tout en garantissant la finalité juridique du processus à savoir le règlement des questions concrètes et leur traduction éventuelle dans une convention, la co-médiation permet aussi de renforcer le travail sur la relation.
Le médiateur juriste maintient le cadre de la médiation et guide les parties dans les différentes étapes de celle-ci, tout en mettant en exergue les aspects plus juridiques du processus.
Le psychologue soutient le processus et est attentif à la dimension psychique, relationnelle et affective des consultants. La présence et l’apport du psychologue se différencient de la représentation que le public peut s’en faire. Il n’est pas là pour « thérapeutiser » le processus ni pour forcer l’introspection. Il tente plutôt de mettre en évidence la dynamique relationnelle pour éclairer les difficultés d’ordre émotionnel et affectif, la complexité et la conflictualité du lien. Cette démarche a pour objectif de tenter de restaurer un climat de confiance indispensable à la prise de décisions durables.
Cette co-intervention peut s’installer dès le premier entretien ou en cours de processus lorsque le traitement de certaines questions renvoie les parties à la nécessité d’aborder des nœuds d’ordre plus affectifs.